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Motus Christi

Motus Christi et JMJ de Panama : dire oui au Christ, maintenant !

By 18 février, 2019No Comments
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Marie a été la grande protagoniste de cette aventure du Motus Christi et des JMJ de Panama qui avaient pour devise : “Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole.” La maison d’accueil de Capira où s’est déroulé le Motus Christi s’appelait le Village de Marie et le “qu’il me soit fait selon ta parole” a été au centre des catéchèses et des paroles du Saint Père durant toutes les JMJ, et il a été chanté à satiété dans l’hymne de ces 34ème JMJ.

Le miracle qu’un grand groupe de jeunes puisse s’y rendre, miracle rêvé par notre président, P. Jesús Fernández, et par nos supérieurs généraux, P. Luis Casasús y María del Carmen García, s’est produit. 75 jeunes de Bolivia, Colombie, Equateur, Etats Unis, France et Mexique étaient présents, accompagnés de 11 missionnaires.

Le Motus Christi international s’est tenu dans la localité de Capira, à 75 km à l’est de la ville de Panama (deux heures de bus), et a commencé le 16 janvier au soir. Dès l’arrivée des différents groupes à l’aéroport, la merveilleuse atmosphère familiale que nous allions vivre durant le Motus se percevait.

La maison d’accueil de la communauté Magnificat – un lieu de recueillement et de silence – ainsi que la structure et l’esprit du Motus ont introduit tous les jeunes dans cette atmosphère, y compris ceux qui y sont le moins habitués. Ils ont découvert avec surprise que la sainteté est possible et que la manière la plus belle et fructueuse de la vivre, c’est en communauté. En ce sens, les témoignages des différents frères et sœurs, profès et probants, ont été des moments forts pour les jeunes car ils ont vu qu’il n’y a pas un prototype de saint, ni des circonstances idéales, mais que le Christ appelle chacun dans les circonstances les plus inattendues.

Cela a été un moment de grâce, de grande grâce, qui a touché tout le monde. Cinq jours qui nous ont paru comme un début de vie éternelle, de ciel en ce monde. A chaque moment, que ce soit durant les enseignements, la prière personnelle, les communautés, les repas, l’athénée, on respirait une atmosphère de communion et de service qui invitait à voler beaucoup plus haut et à sentir la présence de Dieu en chacun.

Cette atmosphère familiale et fraternelle a tellement surpris les jeunes que cela a aidé y compris les plus réservés à s’ouvrir et à aller trouver les frères et sœurs pour parler de leur vie, de leurs rêves et de leur amour pour le Christ.

La touche charismatique, où beaucoup ont exprimé leur décision de suivre le Christ avec tout ce que cela implique, a été une belle touche finale. L’un des jeunes a exprimé ainsi un sentiment partagé par tous les participants : “Avant de venir aux JMJ, je m’étais fait une idée de la manière dont je voulais vivre cette expérience, mais maintenant, après avoir vécu ces jours de Motus, je me rends compte que le voyage en valait la peine ne serait-ce que pour cela.”

Avec au cœur une certaine tristesse de devoir quitter le Village de Marie après une expérience si intense, nous sommes partis pour la ville de Panama le lundi 21 au matin, puisque le lendemain commençaient les JMJ. Les organisateurs venaient tout juste de nous informer que nous serions logés sur la paroisse du Christ Fils de Dieu, dans le quartier de Samaria, où chaque pèlerin serait accueilli dans une famille. Bien qu’au début nous avions pensé qu’il aurait été mieux de rester tous ensemble logés dans un collège ou des salles paroissiales, nous nous sommes tout de suite rendus compte que vivre avec les familles était une belle opportunité de connaître le peuple panaméen de l’intérieur, de comprendre sa profonde religiosité, sa joie et son hospitalité spontanées.

La Providence a voulu que nous soyons dans un quartier où de nombreuses nécessités et manques se faisaient sentir, afin que nous connaissions non seulement le côté touristique de la ville, mais aussi la réalité à laquelle sont confrontés de nombreux panaméens. La pauvreté, le manque de salubrité des rues et des maisons et la marginalisation étaient évidentes, mais elles ont été compensées par la grande joie et la tendresse avec lesquelles chaque famille nous a accueillis. Ils nous ont donné ce qu’ils n’avaient pas, comme dit l’évangile. Nous ne pouvions faire moins: nous avons décidé de vivre ces moments comme une mission et de partager avec nos familles adoptives toute la richesse reçue dans le Motus.

Les fruits ne se sont pas fait attendre. La générosité et la foi des panaméens nous ont fait nous sentir comme l’un des leurs dans leur famille, à tel point que des liens forts se sont créés, même si nous passions toute la journée à l’extérieur et que les moments de convivance se limitaient aux nuits et aux petits déjeuners le matin. Nous désirons tous voir perdurer ces liens avec les familles.

Un des jeunes participants a manifesté que pour lui, cela avait été une expérience formatrice, parce qu’il avait vu la bonté et l’attention des familles d’accueil et parce qu’il avait appris à mieux apprécier ce qu’il avait, à être plus serviable, et plus attentif aux besoins de ceux qui vivaient avec lui.

Du 23 au 28 janvier, matin comme après-midi, les journées ont été remplies par les activités prévues avec les JMJ.

 

A part la participation aux différents événements des JMJ et l’accueil au stand du “festival de la vocation”, par une forte chaleur humide plus forte que la normale, selon les panaméens eux-mêmes, les journées se sont passées en déplacements entre les différents lieux, en heures de marche et d’attente au soleil avant le début des événements, en heures de transport et d’attente dans le métro… Nous étions véritablement des pèlerins à l’intérieur de la ville, vivant tout avec une joie surnaturelle, comme les milliers d’autres jeunes qui étaient aussi là-bas.

Ce fut surprenant comment le pape François par ses paroles tendres et exigeantes, a dit beaucoup de choses qui d’une manière ou d’une autre avaient été dites dans le Motus: vaincre la commodité et le conformisme, vivre l’amour inconditionnel au Père céleste, vivre le “maintenant” de Dieu, et non le “plus tard”, et se mettre à marcher sur le chemin du Christ sans s’arrêter, en risquant tout comme Marie.

Après la messe célébrée par le Pape le dimanche 28, l’après-midi a été libre, pour que chacun puisse partager avec la famille qui l’accueillait et ce moment a été aussi très beau pour tous.

Regardant maintenant cette belle expérience humaine et spirituelle des JMJ, il semble évident que ce n’était pas seulement pour ‘voir le pape’ comme dans un spectacle, car on l’aurait vu bien mieux à la télévision chez soi, mais c’était pour vivre uni à Pierre le vicaire du Christ, un pèlerinage vers le Christ, avec Marie, pour vivre cette grande pentecôte unis à l’Eglise universelle autour de son pasteur.

Un autre cadeau de la Providence, le mardi 29 janvier jour du départ, a été la rencontre fortuite à l’aéroport avec l’archevêque de Panama, Mgr José Domingo Ulloa. C’était le désir de notre président, le père Jésus Fernandez, que nous puissions le saluer, ce qui était vraiment difficile pendant les journées avec le pape. Mais pour le Christ, rien n’est impossible! En nous approchant de lui, Mgr Ulloa nous a tout de suite reconnus avec en grand le mot ‘identes’ sur le tee shirt que nous portions, et il nous a dit la grande nécessité que les universitaires panaméens avaient de notre charisme.

Maintenant et partout, les missionnaires doivent être attentifs aux jeunes qui ont participé aux JMJ pour que le feu qui brûlait là-bas ne s’éteigne pas, mais comme disait le pape François, que les jeunes prennent des décisions ‘maintenant’, non pour après, et qu’ils disent ‘oui’ comme Marie à la volonté de Dieu.