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Évangile

Commentaire du P. Jesús Fernández sur l’Évangile du 1 Juin, le Dimanche de la Sainte Trinité (Jn 3, 16-18)

By 8 juin, 2020No Comments
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Aujourd’hui nous célébrons la fête liturgique de la Sainte Trinité, une véritable communauté d’amour absolu. La Très Sainte Trinité est composée de trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et d’une seule nature divine.

Au moment du baptême la Sainte Trinité prend possession de notre esprit et nous sommes consacrés à la Trinité comme ses temples. Tant que nous restons en état de grâce, la Sainte Trinité continue habiter en nous parce que nous lui appartenons désormais. Le Christ nous dit : “Celui qui croit, il a la vie éternelle”, et cette présence des personnes divines dans notre esprit ça veut dire que nous avons déjà commencé à vivre la vie éternelle ici.

Plus tard, saint Jean nous rappelle les paroles du Christ: “Si quelqu’un m’aime il gardera mon enseignement et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui” (Jn 14, 23). Là où se trouvent le Père et le Fils il y a toujours le Saint-Esprit, ils ne peuvent être séparés. La mission de l’Esprit Saint est de nous sanctifier et de nous rendre de plus en plus enfants du Père et de plus en plus frères et sœurs du Christ et il le fait avec une profondeur intime.

La Sainte Trinité est le point central et la raison de notre existence. Nous pouvons penser que nous sommes en état de grâce, c’est-à-dire que nous pouvons avoir la certitude morale que nous n’avons pas commis de péché grave ou ce qu’on appelle mortel, ou que nous nous en sommes repentis par le sacrement de la pénitence ou de la réconciliation. Nous pouvons alors penser que nous sommes en état de grâce et que la Sainte Trinité a vraiment pris possession de notre esprit.

Ils nous ont certainement peu parlé de ce mystère très révélateur. Pour certaines personnes, il semble facile, par exemple, d’oublier Dieu et rien n’est plus difficile que de se souvenir de Lui. Par exemple, la prière trinitaire qui est le Notre Père, là nous percevons cette présence trinitaire.

Le Christ demande à ses disciples et à nous de prier avec le Notre Père, mais en sachant par une grâce merveilleuse dire à la place du Père, Abba, Père. Ce mot est affectueux, plein de tendresse et de grand enthousiasme adressé au Père. Cela nous donne une force intérieure. Nous devons penser que lorsque nous disons le Notre Père chaque phrase est dirigée avec l’affection et l’amour d’un enfant pour son père qui est aux cieux. Par exemple, nous disons : “Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié”, mais nous devrions au moins intérieurement dire: ‘Père, que ton nom soit sanctifié ; Père, que ton règne vienne’, et non pas le mot ‘Père’, mais celui que le Christ a utilisé: ‘Abba, papa’, ou comme on dit en Amérique du Sud: ‘papaito’. Jusqu’à la fin. Quelle merveilleuse et fascinante façon de prier!

C’est l’Esprit Saint qui nous permet de prier le Notre Père en tant que véritables enfants du Père par la grâce. Même lorsque nous faisons le signe de croix, nous le faisons au nom du Fils, du Père et du Saint-Esprit. Le pape François dit, parfois, qu’il est désolé de voir des enfants qui ne savent pas se sanctifier, c’est-à-dire qu’ils ne savent pas, qu’on ne leur a pas enseigné dans ce sens trinitaire plein d’amour, d’affection et de tendresse. Ce n’est pas seulement un symbole, c’est beaucoup plus profond.

Nous devons avoir une intimité mystique ou spirituelle. Je dis mystique parce que c’est intime, avec le Père, avec le Fils et le Saint-Esprit. À la fin, nous dirons comme saint Paul: “Et ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi”. Regardez ce que cela signifie, par exemple, d’être en état de grâce; nous commençons déjà à penser à l’image et à la ressemblance du Christ, à vouloir ce que le Christ veut. Nous verrons la Sainte Trinité dans notre esprit d’une manière plus intime et beaucoup plus intense, notamment dans l’Eucharistie. Au lieu de gaspiller notre esprit dans des pensées inutiles, nous devrions les diriger vers les Personnes divines, qui sont au plus intime de nous. C’est là dit le Christ que le Père nous attend pour dialoguer avec nous, pour nous écouter. Mais le Père n’est pas sans le Fils et le Saint-Esprit. Cette prière demande seulement beaucoup d’amour et de silence pour tant de pensées inopportunes, inutiles et obsessionnelles, et cela nous apprendra et nous aidera beaucoup de la part du Saint-Esprit.

Nous devrions apprendre à discipliner notre esprit et notre volonté, c’est-à-dire, à garder le silence. Pour cela l’Esprit Saint vient à notre secours. C’est ce que le Christ nous dit. C’est ça le recueillement. Avoir l’esprit sur le Christ, avoir l’esprit sur les personnes divines, c’est ce que nous appelons le recueillement ; Je la maintiens recueillie, pas dispersé dans la confusion de la vie quotidienne. Cela semble impossible, mais le Christ nous dit: “Ce qui est impossible pour vous, je le rendrai possible”. Ayons confiance en Lui, ne nous décourageons jamais, le Père nous aime avec folie et avec une minute, plus ou moins, de temps, de prière, recueillie, non dispersée, ne pensant pas à autre chose. Chaque jour le Christ le multiplie par dix, par cent, par mille, par un million. C’est l’intensité de l’amour, ce n’est pas une question de temps mais de passion, d’enthousiasme pour les choses divines, du Père, du Fils et du Saint-Esprit, c’est-à-dire de la Sainte Trinité.